Jules Chappaz
Jules Chappaz, skieur de fond, se hisse petit à petit au sommet de sa carrière en tant que membre de l’équipe de France et ambassadeur Mineral Blue. Dans une entrevue exclusive, il offre un débrief passionnant de sa saison 2022-2023, marquée par un podium historique où il a remporté la médaille de bronze aux côtés des légendaires Johannes Klaebo et Paal Golberg.
Les pistes enneigées sont son terrain de jeu favori, et c’est avec acharnement et détermination qu’il a relevé les défis tout au long de son parcours. Jules incarne cette nouvelle génération de skieurs de fond qui aspire à réinventer et à promouvoir un sport qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur.
Pour ce qui ne te connaisse pas encore, peux tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Jules Chappaz, je viens de La Clusaz en Haute Savoie, je fais du ski de fond et je suis membre de l’équipe de France depuis 5 ans maintenant.
Dans nos premiers échanges, tu nous as dis vouloir rafraîchir l’image du ski de fond ? Est-ce que tu peux en dire plus et développer cet aspect ?
Oui, c’est quelque chose qu’on est en train de faire avec le groupe. Lucas Chanavat fait des vlogs très sympas à regarder qui montrent que le ski de fond ce n’est pas seulement pousser fort sur les bâtons sans réfléchir. On a un groupe super soudé et une image qui est en train de rajeunir dans cette équipe de France de ski de fond avec des personnes très enthousiastes, souriants et accessibles. On apporte un peu plus de notoriété a un sport qui, pour l’instant, n’est pas très populaire mais on va essayer faire en sorte à ce que cela soit le cas. Et la diffusion des championnats du monde sur la chaîne L’Equipe nous a fait beaucoup de bien parce que qu’on n’avait pas vu un évènement de ski de fond. Ça a été une belle vitrine pour nous et j’espère qu’à travers la télé, les gens ont ressenti notre détermination et notre énergie.
C’est vrai qu’en ski de fond, il y a des formats très télévisuel, typiquement le sprint.
C’est sur que le sprint est très télévisuel et c’est un format qui suscite beaucoup d’intérêt mais ce n’est pas forcément en lien avec l’ADN du ski de fond qui est un sport d’endurance. Le sprint c’est très joueurs, très tactique, c’est un format intéressant à regarder et à courir. Je pense qu’une saison similaire à cette dernière avec 50% de sprint et 50% de course distance, c’est vraiment pour moi l’avenir du ski de fond. Cela permet d’avoir un classement général équilibré avec des personnes polyvalentes pour jouer au plus haut niveau et en même temps d’avoir cet aspect télégénique avec le sprint.
Le sprint c’est beaucoup de rebondissements, de chutes et de casses …
Oui et j’en ai bien fais les frais d’ailleurs 😅. Sur cette saison de la coupe du monde, il n’y a pas grand monde qui est tomber plus souvent que moi. Mais c’est du sprint donc ça frotte, ça casse et il faut prendre des risques aussi. Parfois on prend des risques mais on tombe, on tente une trajectoire qui n’est pas la bonne mais on continu parce qu’on veut doubler quelqu’un et finalement il n’y pas la place.
Le sprint me plaît beaucoup aussi, il y a des jours ou on n’est pas forcément le meilleur et d’autres ou on est le plus fin tacticien. On saura mettre note coup de booste au bon moment et ça permet de faire une très belle course.
Dans quelle spécialité es tu le plus à l’aise et en dehors de celle là, y en a-t-il d’autres dans lesquels tu veux à tout pris percer et gagner ?
Pour l’instant je suis plus à l’aise en sprint mais je ne saurai pas vraiment donné la raison pourquoi. Quand j’étais junior, j’étais meilleur en distance mais pas trop en sprint. J’ai donc dû progresser en sprint. Et une blessure m’a fais régresser en distance mais ça n’a pas limité ma progression en sprint. Donc actuellement, je suis bien meilleur en sprint mais j’ai envi de courir des distances en commençant par 10 bornes puis 20 et pourquoi pas des 50. On peut dire que ma discipline favorite c’est la polyvalence. C’est vraiment ce que j’aime dans le ski de fond, il faut beaucoup d’endurance et en même temps de l’explosivité pour pouvoir jouer un jour un classement général et c’est mon objectif de carrière.
Combien de saison complète as-tu effectué en équipe de France ?
C’est ma 5ème année en équipe de France, j’ai fais 2 hivers avec les juniors puis 1 hiver complet suivi de 2 hivers très compliqués. Et cet hiver encore un hiver compliqué. Cette année c’était ma saison complète sur la coupe du monde.
Quels objectifs t’étais tu fixé pour cette saison ?
Je ne parle pas trop d’objectif de résultat parce que le résultat c’est vraiment se comparer aux autres et c’est compliqué à évaluer, surtout au moi de mai, période de pause pour se refixer des objectifs de la saison qui viendra, parce qu’on ne connaît pas le niveau des autres. Mais pour la saison qui vient de s’achever je considère que maintenant je devrais plus me concentrer sur le travail et les vrais résultats arriveront plus tard.
Cette année j’avais surtout envie de progresser à tous les niveaux, d’apprendre à passer des qualifications en sprint (c’était plus compliqué avant), d’essayer de marquer des points en distance et tout simplement évoluer vers le mieux. De mon point de vu, j’ai plutôt réalisé ce que je souhaitais atteindre pour cette saison.
Justement, quel est ton bilan sur cette saison ?
Le bilan est très beau. Comptablement, 3 qualifications sprint sur 4 c’est très bien et cette année j’ai passé 100% des qualifications. Je termine 12ème du classement général en sprint alors que figurer dans le top 30 c’était déjà excellent pour moi. Et je ramène une médaille des mondiaux, ce qui est historique au niveau français. Et les émotions que j’ai vécu ce jour là resteront mémorables. Mon groupe, mes amis et mes parents étaient là et c’était un incroyable moment. Plus que le résultat, ce sont les émotions que l’on vit avec le sport qui m’ont le plus marqués.
Et le moment du podium ?
J’avais vraiment du mal à réaliser que j’étais à côté de Johannes Klaebo et Paal Golberg qui sont les deux meilleurs skieurs de l’année. Et me retrouver sur le podium avec eux c’était assez marquant.
Y a-t-il eux des moments ou tu tes sentis au dessus ? Aussi bien physiquement que mentalement ? Et d’autres ou tu étais dans la difficulté ?
Le meilleur moment ou je me suis sentis le plus au dessus c’était post coupe du monde. J’étais bien tendu car j’avais à cœur de confirmer ma performance aux mondiaux et j’ai finis 2ème de la qualification. C’était une belle journée, j’ai adoré le parcours et tout était en place pour aller chercher la performance mais je termine dernier de mon quart de final. Quelque fois on peut se sentir très en forme mais sans que cela ne paye. A contrario, je n’étais pas en meilleur forme tous le mois de janvier mais je n’ai rien lâché avec mon objectif des mondiaux. Au final, ce n’était pas les courses avec les meilleurs sensations mais j’ai réussies avec de très bon résultats et de l’expérience.
Qu’as-tu bien réussi cette saison et quelles points souhaite tu améliorer pour les prochaines saisons ?
Techniquement, j’ai passé un cap en poussé. En skate je dois encore travailler ma stabilité et canaliser mon énergie pour donner plus de puissance.
En parallèle de tous ça, comment as-tu connu Mineral Blue ?
J’ai connu Mineral Blue grâce à l’armée des champions à Chamonix. Vous étiez venu faire une intervention fin septembre 2022 et ça m’avait intéressée parce que je connaissais déjà la spiruline. Et j’étais surtout intéressé par les bienfaits sur l’immunité. J’ai tendance à tomber malade et traîner des rhumes pendant les saisons et Mineral Blue ça m’a beaucoup aidé pour cet aspect.
C’est d’ailleurs pour cela que j’ai décidé de collaborer avec Mineral Blue, pour trouver un produit qui aide à booster mon immunité. C’est important de ne pas tomber malade pour pouvoir jouer dans le classement général et être en forme les jours importants (donc quasiment tous les jours).
Que penses tu du bilan de ta collaboration avec Mineral Blue ?
Le bilan de cette collaboration est très bon ! J’ai beaucoup aimé cette interaction qu’il y a entre l’athlète et Mineral Blue. On collabore ensemble pour améliorer les produits et de les commercialiser par la suite pour le grand public. Et de notre côté, ça nous permet de travailler sur des petits détails qui nous permettent de chercher un peu plus de performance. Avoir des athlètes qui réussissent en hiver apporte de la notoriété à l’efficacité des produits.
Une anecdote sur la saison ?
En 2023, je suis tombé à tous les sprints classiques sauf au championnat du monde ou j’ai eu la médaille de bronze. C’est une partie de mes objectifs futurs, apprendre à mieux gérer les moments clés et aller le plus souvent sur les podiums.
Je tenais à remercier Mineral Blue pour leur soutien tout au long de la saison. Ça m’a vraiment aidé à booster mon immunité et m’a permis d’être présent sur quasiment toutes les courses de la saison.
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